L’origine des taux d’intérêt bas
Les taux d’intérêt ont enclenché une spirale baissière après la crise financière mondiale de 2008 du fait des politiques monétaires conduites dans les grands pays développés (États-Unis, Royaume-Uni, Japon, Union européenne). En réponse au ralentissement de la croissance économique, les banques centrales ont mis en œuvre une politique monétaire consistant à acheter des titres de dette publique sur le marché obligataire dans le but de faire baisser les taux d’intérêt à moyen et long terme et ainsi favoriser la relance de l’économie.
Parallèlement, les banques centrales des grands pays développés ont procédé à des baisses de leur taux d’intérêt principal, taux par lequel elles refinancent les banques commerciales. Les baisses de taux réduisent les coûts d’emprunt et encouragent ainsi les entreprises à lever des fonds pour des projets d’investissement et incitent les ménages à s’endetter.
Pourquoi y a-t-il des taux d’intérêt négatifs ?
Depuis quelques années, certains grands pays de la zone euro, dont la France, peuvent emprunter sur les marchés financiers à des taux d’intérêt négatifs. Concrètement, cela signifie que, sur le marché interbancaire (c’est-à-dire le marché sur lequel les institutions financières s’échangent des liquidités), les investisseurs paient un taux d’intérêt à celui à qui ils prêtent de l’argent en contrepartie de la récupération de leur capital à terme.
Cette particularité a été pilotée par la Banque Centrale Européenne (BCE) qui pratique elle aussi, depuis juin 2014, des taux d’intérêt négatifs à l’égard des dépôts que les banques de la zone euro déposent chez elle. L’objectif est d’inciter les banques à prêter de l’argent aux acteurs économiques : leurs excédents de liquidités placés auprès de la BCE les obligent à payer des intérêts alors que si elles les prêtent à moyen ou long terme, elles percevront des taux d’intérêt positifs.
Quelles conséquences sur les marchés financiers ?
Les produits actions sont généralement avantagés par un contexte de taux d’intérêt bas car les entreprises peuvent se financer par des prêts peu onéreux et dégager ainsi davantage de bénéfices et de dividendes (ce qui favorise les marchés actions). Par ailleurs, les épargnants qui acceptent de supporter un risque en capital se tournent plutôt vers des produits d’épargne en actions et non vers des produits de taux très peu rémunérateurs.
S’agissant des obligations, leur rendement dépend assez directement des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne. Celui-ci est donc logiquement affecté par la baisse des taux d’intérêt. Lorsque les taux d'intérêt diminuent, le cours des obligations émises précédemment augmente puisqu'elles offrent un rendement supérieur à celui des nouvelles obligations.
Quelles conséquences sur les supports en euros des contrats d’épargne retraite ?
Les supports en euros des contrats d’épargne retraite (PERP, contrat retraite Madelin, assurance-vie) sont majoritairement investis en obligations car, sur ces supports, les épargnants bénéficient d’une garantie en capital à tout moment, ce qui implique une politique d’investissement prudente. Les versements effectués par les épargnants sur les supports en euros sont investis en obligations au rendement de plus en plus faible. Lorsque les obligations déjà souscrites arrivent à leur terme, celles-ci sont remplacées par de nouvelles obligations moins rémunératrices. Cette baisse des taux est progressivement répercutée sur les épargnants.
Comment optimiser son épargne retraite malgré les taux bas ?
Dans un contexte de taux d’intérêt bas, et dans une perspective d’épargne à long terme en prévision de la retraite, il peut être judicieux d’envisager une répartition de son épargne plus diversifiée ayant une espérance de rendement plus importante en contrepartie d’un risque de perte en capital également plus importante. Cela peut se réaliser en investissant sur les unités de compte, c’est-à-dire des actifs qui rapportent davantage (actions, immobilier, devises, matières premières, etc.), mais sans protection du capital investi. L’investissement en unités de compte est possible sur les contrats d’épargne retraite actuels (PERP, contrat retraite Madelin) mais également sur les nouveaux plans d’épargne retraite (PER) instaurés par la loi Pacte. En tant que spécialiste de l’épargne retraite, Médicis a souhaité que les indépendants et entrepreneurs bénéficient des avantages de la loi Pacte, au sein de ses solutions retraite. A partir du 1er janvier 2020, un Plan Epargne Retraite individuel Médicis leur sera proposé.
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