Votre date de départ à la retraite approche ? Après avoir fait un point complet sur l’ensemble de vos droits à retraite, si vous arrivez à la conclusion que le montant de votre retraite de base s’avère insuffisant, vous pouvez envisager de continuer à travailler au-delà de l’âge légal de départ à la retraite afin d’améliorer le montant de votre retraite grâce au mécanisme de la surcote.
Qu’est-ce que la surcote ?
Vous allez atteindre l’âge légal de départ à la retraite, c’est-à-dire l’âge à partir duquel vous pouvez faire liquider vos pensions de retraite de base ? Pour bénéficier d’une retraite à taux plein, il vous faut justifier d’une durée de cotisation minimale (c’est-à-dire d’un nombre total de trimestres retraite) appréciée tous régimes de base confondus (sauf cas de départ en retraite anticipée).
La durée de cotisation minimale (également appelée « durée d’assurance minimale ») correspond au nombre de trimestres retraite requis pour percevoir une retraite à taux plein, avant l’âge du taux plein automatique. Sont pris en compte : les trimestres effectivement cotisés, les trimestres assimilés et les majorations de trimestre éventuellement applicables. La durée de cotisation minimale pour la retraite dépend de l’année de naissance de l’assuré.
Si vous décidez de poursuivre votre activité professionnelle au-delà de l’âge légal de la retraite et au-delà de la durée d’assurance minimale nécessaire pour une retraite à taux plein, vous bénéficierez, grâce au mécanisme de la surcote, d’une majoration de votre pension de retraite de votre régime de base.
Calcul de la surcote
Trimestres retraite pris en compte pour le calcul de la surcote
Seuls les trimestres retraite ayant donné lieu à cotisations à la charge de l’assuré (trimestres cotisés) sont, en principe, pris en compte pour apprécier la durée d’assurance au-delà de laquelle le droit à surcote est ouvert.
Les majorations de durée d’assurance ne sont pas prises en compte, à l’exception de celles accordées au titre des enfants et du handicap.
Taux de la surcote
Le taux de la surcote est fixé par trimestre supplémentaire entier cotisé après l’âge légal de départ à la retraite et au-delà de la durée d’assurance requise pour avoir une retraite à taux plein.
Pour les périodes cotisées depuis le 1er janvier 2009, la majoration est égale, quel que soit l’âge de l’assuré, à 1,25 % par trimestre, soit 5 % l’année.
Exemple de calcul de surcote :
Vous êtes un commerçant ayant atteint l’âge légal de départ à la retraite correspondant à votre année de naissance et avez validé tous vos trimestres retraite. Votre pension de base est de 1 000 euros. Vous décidez de travailler 8 trimestres de plus. Votre pension de base sera augmentée de 10 %. Vous toucherez 100 euros en plus par mois.
Faut-il opter pour le cumul emploi-retraite ou la retraite progressive ?
Si vous voulez augmenter vos revenus au moment de la retraite, vous pouvez opter pour un cumul emploi-retraite. Auparavant, la reprise d’activité dans les conditions du cumul emploi-retraite intégral ne permettait pas d’obtenir de nouveaux droits à retraite, quel que soit le régime de retraite (sauf exceptions). Avec l’entrée en vigueur de la loi portant réforme des retraites du 14 avril 2023, la reprise d’une activité en cumul emploi-retraite intégral ouvre des droits à une deuxième pension dans le régime de retraite de base en contrepartie des cotisations versées en cumul emploi-retraite. Ainsi, la liquidation des pensions de retraite intervenant à compter du 1er septembre 2023 prend en compte, le cas échéant, les droits en vue d’une nouvelle pension de retraite constitués à partir du 1er janvier 2023. La seconde pension bénéficie du taux plein, sans décote ni surcote, et son montant, plafonné, n’a aucune incidence sur le montant de la première pension. En revanche, en cas de reprise d’activité dans les conditions du cumul emploi-retraite plafonné, les jours travaillés dans ce cadre ne permettent pas d’obtenir de nouveaux droits à retraite.
Si vous optez pour la retraite progressive, c’est-à-dire un temps partiel en fin de carrière pendant lequel vous touchez une fraction de votre future pension, vous engrangez des trimestres permettant de bénéficier d’une surcote. Attention cependant, même si la retraite progressive peut se mettre en place 2 années avant l’âge légal de départ à la retraite, le compteur pour la surcote ne démarre qu’à l’âge légal minimum.
Pour aller plus loin : voir notre article « Travailler et améliorer sa retraite : retraite progressive, cumul emploi-retraite, rachat de trimestres »