Le plan d’épargne retraite (PER) est un outil de défiscalisation efficace qui permet de réaliser des économies d’impôts, personnels ou professionnels, tout en épargnant pour la retraite.
Le PER est une solution d’épargne retraite simple et flexible qui permet à la fois un avantage fiscal immédiat grâce à la déduction fiscale des cotisations pendant la phase d’épargne et, lors du départ à la retraite, un complément de retraite versé, au choix du titulaire, sous forme de rente viagère ou de sortie en capital ou d’un mixte de rente viagère et de capital.
Pour en savoir plus : Le plan d’épargne retraite (PER) : l’épargne retraite des indépendants.
Les avantages fiscaux du PER pendant la période d’épargne
Quelle économie d’impôt grâce au PER ?
Le PER est alimenté par des versements volontaires en numéraire effectués par le titulaire, sans limitation de montant et sans obligation de versements réguliers sur le plan.
Pourquoi parle-t-on de défiscalisation grâce au PER ? Parce que la déductibilité fiscale des versements volontaires permet de bénéficier d’une économie d’impôt pendant la période d’épargne. En effet, les versements effectués sur le plan sont déduits du revenu imposable professionnel et/ou personnel du titulaire. Comme le revenu imposable diminue, l’impôt sur le revenu diminue mécaniquement.
Défiscalisation du PER : plafond de déduction du revenu professionnel
Si le titulaire du PER est un travailleur non salarié, les versements annuels sur son PER font l’objet d’une déduction fiscale de ses revenus professionnels (BIC, BNC, rémunérations des dirigeants « article 62 » du CGI) dans la limite la plus élevée de :
10 % du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS) (soit 4 710 € pour les versements de 2025) ;
ou 10 % du PASS auquel s’ajoutent 25 % du bénéfice imposable dépassant un PASS sans excéder 8 PASS, soit une déduction maximale de 87 135 € pour les versements de 2025.
Les versements déductibles qui ne peuvent pas bénéficier de la déduction fiscale des revenus professionnels peuvent être déduits du revenu global dans le cadre du plafond de déduction de l’épargne retraite (voir ci-dessous).
Défiscalisation du PER : plafond de déduction du revenu global
Le titulaire du PER peut déduire de son revenu imposable global, dans un certain plafond, les versements sur son plan d’épargne retraite, à l’exception des versements qui sont déductibles de son revenu professionnel (voir ci-dessus).
La limite globale annuelle de déduction est égale au plus élevé des deux montants suivants :
10 % des revenus professionnels de l’année précédente, retenus dans la limite de 8 PASS de l’année en cause (soit une déduction maximale de 37 094 € pour les versements de 2025) ;
ou 10 % du PASS de l’année précédente (soit 4 637 € pour les versements de 2025).
Le plafond de déduction fiscale des versements sur un PER est individuel et, en cas de dépassement, l’excédent n’est pas déductible (sauf usage de la faculté de mutualisation entre conjoints et partenaires de Pacs) et ne peut être reporté sur les années suivantes.
Lorsque les versements sur le PER d’une année sont inférieurs à la limite de déduction fiscale de cette année, la partie de déduction non utilisée peut être utilisée au cours de l’une des 3 années suivantes.
Qui bénéficie le plus de la défiscalisation du PER pendant la période d’épargne ?
Le taux marginal d’imposition est le taux d’imposition des revenus du contribuable compris dans la tranche la plus élevée du barème applicable à ce contribuable. Ainsi, plus le titulaire du PER a un taux marginal d’imposition élevé (30 %, 41 % ou 45 %), plus l’économie d’impôt qu’il réalise grâce à son PER est importante.
Et grâce à cette économie d’impôt, le titulaire du PER peut verser plus sur son plan afin d’augmenter son épargne retraite.
Pour en savoir plus, voir notre article : Défiscaliser grâce au PER
(h3) Fiscalité applicable à la sortie du PER
Lorsque les versements sur le PER ont été déduits du revenu imposable du titulaire, la fiscalité à la sortie du PER dépend du choix de ce dernier :
• en cas de sortie en rente : la rente est passible de l’impôt sur le revenu selon les règles applicables aux pensions de retraite (application du barème progressif de l’impôt sur le revenu après abattement de 10%). Les prélèvements sociaux sont également dus ;
• en cas de versement d’un capital : la part du capital correspondant au cumul des versements initiaux sur le plan est imposable au barème progressif de l’impôt sur le revenu dans la catégorie des pensions de retraite, mais sans application de l’abattement de 10 % propre à cette catégorie de revenus (la CSG et la CRDS sur les revenus de remplacement ne sont pas dues). La part du capital correspondant aux produits accumulés pendant la durée du plan d’épargne retraite est taxée au prélèvement forfaitaire unique de 12,8 % ou, sur option du titulaire, au barème progressif. Ces produits sont également soumis aux prélèvements sociaux de 17,2 %.
Les avantages fiscaux du PER pendant la retraite
Renonciation à la déduction fiscale des versements sur le PER
Le titulaire qui y a intérêt peut renoncer à l’avantage fiscal du PER « à l’entrée » (c’est-à-dire à la déduction fiscale des versements sur le PER) afin de bénéficier « à la sortie », en contrepartie, d’un traitement fiscal plus avantageux de la rente et/ou du capital versés lors du départ à la retraite (voir ci-dessous). Dans ce cas, c’est donc au moment de son départ à la retraite que le titulaire bénéficiera d’un avantage fiscal.
Cette option, qui doit être effectuée lors de chaque versement sur le plan et est irrévocable, présente un intérêt évident pour un titulaire non imposable à l’impôt sur le revenu. Elle peut aussi intéresser un titulaire effectuant des versements sur le plan au-delà du plafond fiscal.
Fiscalité applicable à la sortie du PER
Lorsque les versements sur le PER n’ont pas été déduits, sur option du titulaire, de son du revenu imposable, la fiscalité à la sortie du PER dépend du choix de ce dernier :
• en cas de sortie en rente : la part de rente provenant de versements pour lesquels le titulaire du PER a renoncé à la déduction fiscale « à l’entrée » est taxable au barème de l’impôt sur le revenu selon le régime des rentes viagères à titre onéreux (avec un abattement d’assiette qui dépend de l’âge du titulaire au moment où il fait valoir ses droits à la retraite) ;
• en cas de versement d’un capital : la part du capital correspondant au cumul des versements initiaux sur le PER est exonérée d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. La part du capital provenant des revenus produits pendant la période d’épargne est soumise au prélèvement forfaitaire unique de 12,8 % ou, sur option du titulaire, au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Les conseillers de Médicis sont à votre écoute : prenez rendez-vous pour faire le point avec eux sur votre situation, afin qu’ils vous accompagnent dans la préparation de votre retraite.
Pour aller plus loin sur le PER :
La fiscalité applicable au PER
Transmission : les atouts de la fiscalité du PER en cas de décès
Le PER, une solution d’épargne retraite souple offrant une sortie en capital ou en rente
Comment préparer sa retraite et réduire ses impôts ?
Comment déclarer les éléments relatifs à son plan d’épargne retraite ?